Réponse à l’avis de dissolution de notre association
Nous accusons réception du courrier notifiant un projet de dissolution de notre association, l’Institut Européen des Sciences Humaines (IESH). Cette annonce appelle une réaction claire et responsable de notre part, tant elle nous paraît grave dans ses conséquences, et incompréhensible au regard de notre mission.
Nous indiquons qu’en cas de décision effective, un recours en référé sera introduit sans délai devant les juridictions administratives compétentes.
La dissolution de notre institut, reconnu comme le plus grand établissement d’enseignements théologiques musulmans en Europe, entraînerait un vide institutionnel conséquent. Depuis sa création, l’IESH a formé plusieurs milliers d’étudiants engagés dans des fonctions éducatives, sociales et cultuelles partout en France. Les cas isolés évoqués dans votre courrier ne peuvent effacer l’immense majorité de parcours exemplaires et constructifs.
Notre établissement constitue un rempart intellectuel et pédagogique contre les lectures déviantes des textes religieux. Notre engagement repose sur une approche critique, contextualisée et responsable des sources, visant à déconstruire les discours extrémistes. En ce sens, la fermeture de l’IESH serait contre-productive, car elle affaiblirait une réponse structurée et encadrée face à la désinformation religieuse.
Il serait paradoxal de disperser ces enseignements, aujourd’hui encadrés, au profit d’un repli vers les réseaux sociaux ou vers des formations étrangères échappant à tout contrôle. De plus, certains contenus aujourd’hui accessibles à l’institut permettent précisément d’en proposer une lecture modérée, encadrée et critique. Leur suppression risquerait de favoriser les interprétations erronées qu’ils sont censés prévenir.
Notre établissement a toujours été ouvert au dialogue avec les institutions. Nous avons accueilli des représentants de l’État, signé la Charte de l’Islam de France, mené des partenariats universitaires, et entretenu un dialogue régulier avec les autorités.
Nous réaffirmons notre volonté de poursuivre notre travail avec rigueur et responsabilité. Si des ajustements sont nécessaires, nous sommes prêts à les entreprendre. Mais une décision de dissolution serait vécue comme une injustice majeure, un précédent dangereux, et un signal négatif adressé à toute une frange de la société investie dans la paix civile et le vivre-ensemble.
IESH
Saint-Léger-de-Fougeret, le 23/06/2025
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